Écoutez le segment complet du balado sur Mon Carnet par Bruno Guglielminetti
Durée : 6m 45s
Liette Lamonde, directrice générale de Prompt, s’entretient avec Thomas Régnier, associé chez NordiQ Capital et copropriétaire et responsable des finances chez Métalico, qui est un des projets de NordiQ Capital.
Métalico est une entreprise spécialisée dans la fabrication de conduits et d’accessoires de ventilation. Ils ont entrepris une transformation numérique complète pour non seulement améliorer la productivité mais aussi optimiser tous les aspects de cette entreprise fondée en 2001.
Découvrez les passages clés de l’entrevue
Liette : D’abord, c’est quoi NordiQ Capital? Pourquoi en a-t-elle fait l’acquisition de Métalico?
Thomas : NordiQ Capital est une plateforme d’investissement qui regroupe des entrepreneurs et des partenaires financiers dans le but de reprendre des PME au Québec pour leur donner un second souffle, assurer leur pérennité, accélérer leur croissance, etc.
Et Métalico est un de nos projets dans lequel nous investissons énormément en ce moment.
Une transformation numérique pour résoudre une problématique
Liette : Et cette transformation numérique de Métalico, à quoi répondait-elle exactement comme problématique?
Thomas : Nous avons repris Métalico pour lui donner un second souffle avec un plan de croissance assez ambitieux. L’environnement numérique était un frein à la croissance, donc nous n’avions pas le choix de passer par là.
Liette : Et qu’avez-vous fait exactement?
Thomas : La première étape a été la numérisation, la digitalisation de tous les processus. C’était une entreprise classique, PME, papier et manuel. Donc, du cycle de vie de la commande, de la prise de commande jusqu’à la facturation, de l’ordonnancement, de tous les modules, support, admin, RH, comptable. Maintenant, tout réside dans un environnement numérique.
Les défis
Liette : Alors, dites-moi, un projet de productivité numérique dans le milieu manufacturier comporte des défis quand même. Dites-moi, qu’est-ce qui s’est bien passé? Qu’avez-vous appris? Parce qu’en plus, cela va être utile pour NordiQ Capital avec toutes ses prochaines acquisitions à venir.
Thomas : Tout changement est toujours un grand défi. Donc, c’est sûr que nous travaillons avec des humains. La réticence au changement est donc présente. Il y a des façons de faire. Métalico existait depuis 2001 avec des employés qui étaient là depuis pratiquement les débuts et qui ont toujours travaillé de la même façon.
Donc, c’est sûr que lorsque nous arrivons avec ces grands changements, cela peut créer des irritants. La communication est la clé. Et c’est sûr qu’a posteriori, aujourd’hui, nous pourrions dire que nous aurions dû mieux communiquer à certains moments, faire des choix différents. Mais nous voulions aller vite. Nous voulions que cela se fasse rapidement. Et surtout avec la deuxième usine qui arrivait dans l’environnement, nous n’avions pas le choix. Donc, certains choix nous ont permis d’aller très, très rapidement et ont fonctionné du premier coup. D’autres, nous nous sommes trompés sur certains aspects. Mais, en bout de ligne, je pense que nous avons fait du bon travail.
Les impacts
Liette : Bravo. Franchement, c’est un beau grand projet. Quel est l’impact concret de cette première phase sur Métalico?
Thomas : Nous avons presque doublé la capacité de production avec très peu d’embauches au niveau administratif. Nous avons surtout concentré nos embauches sur les employés de production. Cela n’aurait pas été possible avec l’environnement dans lequel Métalico œuvrait à ses débuts. Donc, un vrai gain de productivité.
Liette : L’avez-vous mesuré ou avez-vous une idée?
Thomas : L’environnement administratif a très peu augmenté. Donc, avec la même structure de coûts fixes, nous avons doublé la capacité de production. […]
La motivation chez l’innovateur
Liette : […] C’est intéressant, je trouve, le principe même, le concept même de NordiQ Capital qui veut identifier des entreprises et travailler sur leur productivité pour les amener à l’innovation.
Qu’est-ce qui vous motive? Quelle est l’ambition, la motivation derrière cette innovation que vous apportez?
Thomas : En premier, c’est le défi professionnel, c’est sûr. Nous venons tous du monde de la finance, de la consultation. Donc, nous cherchons le défi professionnel. Pour amener l’entreprise à une deuxième phase, cela passe par l’innovation, par la digitalisation des processus. Nous n’avons pas le choix. Nous le savons, il y a un retard au Canada, au Québec, en termes de productivité. Donc, il faut le faire.
[…]
