Écoutez le segment complet du balado sur Mon Carnet par Bruno Guglielminetti
Durée du balado : 9m 21s
Liette Lamonde, directrice générale de Prompt s’entretient avec Laurent Ferrier, directeur de la recherche et de l’innovation au Cégep de Sept-Îles et professeur associé à l’UQAC, l’Université du Québec à Chicoutimi. Titulaire d’un doctorat de l’UQAC en systèmes embarqués et Internet des objets, et spécialisé dans l’utilisation de protocoles de communication issus de l’Internet des objets, tels que le Bluetooth, LoRaWAN et Zigbee.
Ils vous présentent un projet collaboratif entre l’ITMI, le Centre de recherche du Cégep, et la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire.
Découvrez les passages clés de l’entrevue
Laurent, pourriez-vous nous parler de l’expertise de l’ITMI, un centre collégial de transfert technologique?
Laurent Ferrier : Bien sûr. L’ITMI, ou Institut technologique de maintenance industrielle, se spécialise dans le développement de systèmes de maintenance industrielle et la prédiction des défaillances des dispositifs industriels.
Notre projet vise à suivre les trains en temps réel, notamment dans les régions isolées dépourvues de satellites ou de réseaux. Ce système utilise des nanosatellites et des ballons captifs pour surveiller les trains, qu’ils soient en mouvement ou à l’arrêt.
Pouvez-vous nous expliquer le contexte de cette innovation?
Laurent : Le contexte de la Côte-Nord du Québec est marqué par une forte activité minière. Le minerai de fer est acheminé des mines du nord du Québec jusqu’au port de Sept-Îles pour être exporté. L’acheminement se fait par de longs convois ferroviaires, typiquement de 130 à 240 wagons. Il est crucial de pouvoir tracer ces wagons à différents points de lecture pour optimiser la logistique et réaliser des gains financiers.
Quels sont les défis liés aux télécommunications dans ces régions isolées?
Laurent : En effet, la Côte-Nord est une région isolée, ce qui pose des défis en matière de télécommunications et d’alimentation électrique. Nous avons développé des solutions innovantes, comme l’utilisation de panneaux photovoltaïques pour l’énergie et de nanosatellites pour les télécommunications, afin de garantir l’efficacité de nos systèmes de traçabilité.
Quelles technologies avez-vous utilisées pour ce projet?
Laurent Ferrier : Notre innovation est très versatile. Nous avons des modules énergétiques qui utilisent le réseau électrique ou des solutions d’énergie renouvelable, comme les panneaux photovoltaïques. La brique de télécommunication est essentielle : nous utilisons le LTE, le Wi-Fi, et, en l’absence de ces réseaux, des nanosatellites.
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Quels défis avez-vous rencontrés dans cette collaboration entre académie et entreprise?
Laurent Ferrier : Le principal défi est de synchroniser nos efforts avec ceux de la compagnie pour laquelle nous implantons le système. Les projets de recherche et développement peuvent susciter des inquiétudes en raison de leur incertitude. Cependant, en se concentrant sur la recherche appliquée, nous parvenons à surmonter ces obstacles.
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Quel est l’impact de cette innovation?
Laurent Ferrier : Cette innovation apporte des gains économiques significatifs pour la Société Ferroviaire en améliorant la logistique des convois ferroviaires. […]
