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Publiée le 17/02/2022

L'IA x les industries créatives

Les 7 doigts, Reimagine.ai, OVA, Ubisoft-La Forge exposent leur vision de l'IA dans leurs travail

Écoutez les experts Québécois de l'intelligence artificielle appliquée aux industries créatives exposer leur vision sur l’impact de celle-ci dans leurs domaines respectifs.

Industries créatives

IA

Momentum pour le Québec, au carrefour de l’IA et des industries créatives

Le Québec mise sur les industries créatives en tant que secteur stratégique pour son développement économique et son rayonnement international depuis plus de vingt ans. Les succès en multimédias, arts immersifs et jeux vidéo côtoient désormais nos grands ambassadeurs artistiques reconnus aux quatre coins du globe et contribuent à doter la province d’une identité créative forte.

Depuis 2017, le Québec fait également le pari d’investissements massifs dans le secteur de l’intelligence artificielle. Avec plus de 2,3 milliards de dollars d’investissements publics et privés en IA, la province est devenue un pôle international d’innovation et de recherche très attractif.

La rencontre de ces deux secteurs d’activités provoque une effervescence sans précédent, une petite révolution qui s’incarne sous de multiples formes. Pour Alexandre Téodoresco, directeur de l’innovation aux 7 doigts,

« nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins qui pourrait permettre au Québec de demain de devenir pour le métavers ce qu’est Hollywood pour le cinéma ».

Mus par cette vision, Les 7 doigts  investissent depuis quelques années le métavers en y explorant les nouvelles formes d’interactions entre l’art circassien et les univers virtuels et immersifs.

L’artiste David Usher s’intéresse également aux applications de l’IA dans les environnements immersifs, plus particulièrement aux interfaces permettant aux algorithmes d’interagir avec l’humain. Ses travaux explorent la place croissante qu’occupe l’IA dans les avatars virtuels, permettant d’entrer réellement en relation avec ces instances numériques, par le biais de conversations intelligentes. Selon la vision de Usher, le sens ainsi créé est la matière première qui peuplera les métavers de demain.

La contribution de l’IA à la richesse expérientielle des technologies et environnements immersifs est à nos portes. Le fondateur d’OVA, Harold Dumur, s’inscrit dans cette même veine en précisant que l’intelligence artificielle permettra à terme d’offrir des expériences virtuelles uniques, conçues en temps réel selon chaque utilisateur plutôt que scriptées. Cette notion d’expérience hyperpersonnalisée est partagée par les leaders de l’industrie et ceux de la recherche, comme en témoignent les travaux au cœur du Living Lab en muséologie numérique, fondé par le Digihub de Shawinigan.

 

Des quatre coins du Québec, aux quatre coins du globe

Preuve de l’importance de l’impact de l’IA sur les industries créatives pour le Québec, les initiatives et expertises émergent simultanément dans les régions de la province. Isabelle Cayer, directrice générale du CDRIN de Matane, est l’une des expertes en la matière. Par-delà l’impact à venir sur l’expérience utilisateur, elle rappelle qu’à l’heure actuelle l’IA transforme les procédés de production en automatisant les tâches répétitives qui caractérisent les métiers du multimédia et des effets spéciaux, au profit des tâches à valeur ajoutée. L’un des exemples marquant de ces technologies est sans doute le logiciel Face Shifter créée par Ubisoft.

« Notre logiciel permet de générer autant de visages en haute résolution et crédibles, et ce, de manière très simple », résume Yves Jacquier, directeur exécutif de la Forge, un studio montréalais affilié à la multinationale, qui illustre la portée internationale des travaux menés par nos chercheurs industriels.

Les experts s’entendent, ce sont la création des contenus pour les environnements virtuels et immersifs qui représenteront sous peu la grande part des revenus de l’industrie. Nous commençons tout juste à percevoir le potentiel d’impact de l’intelligence artificielle sur ces contenus, tant au niveau de leur fabrication qu’à la valeur ajoutée qu’il représente en termes expérientiels.